24 novembre 2024
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Voyageuses, mères ou guerrières européennes durant la préhistoire

Voyageuses, mères ou guerrières, les Européennes de la préhistoire intéressent enfin les archéologues

Des généticiens archéologues allemands sont arrivés à une conclusion édifiante : les femmes de l’âge de bronze voyageaient, permettaient aux techniques nouvelles de circuler, produisaient. Tandis qu’à la même époque, les hommes, immobiles, se contentaient de chasser ou de faire la guerre.

L’ADN ne mentirait pas. Les enquêteurs/enquêtrices du 21ème siècle ont fait parler les génomes mitochondriaux qui ont traversé le temps, entre 40 et 50 siècles, dans des sépultures bavaroises, au coeur d’une verte vallée, celle de la Lech, près de Augsburg. Ce creux tranquille est propice aux fouilles archéologiques et recèle des trésors humains dont les technologies modernes parviennent à extraire la substantifique moelle, celle qui permet de remonter l’histoire de l’humanité, en particulier de ses mouvements.

Et de ces restes, des archéologues/généticiens allemands, tirent une hypothèse, déjà proposée par d’autres, mais cette fois étayée par des exemples plus nombreux : entre 2500 et 1700 ans avant Jésus Christ, durant environ 800 ans, les femmes de cette région seraient pour la plupart venues d’ailleurs. Cette migration n’enrichissait pas seulement la population locale à l’occasion de leurs unions avec des hommes sédentaires, puis de leurs descendances, elles étaient vecteurs de modernité, ouvrant la circulation aux techniques nouvelles, en particulier dans l’art de la poterie. Ce qui expliquerait peut-être en partie la vitesse des transformations « industrielles » à cette époque, celle que l’on nomme « âge de bronze » dans nos encyclopédies .

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