Dans l’imaginaire collectif, peut-être même encore plus que dans les faits, le chemin de fer est un univers masculin et le cheminot y prend toute la place.
Dans ce monde, la femme n’a longtemps eu qu’une place très secondaire. Pourtant, l’histoire des femmes dans l’univers masculin du rail a commencé dès la création des grandes compagnies ferroviaires, au XIXe siècle. Les femmes sont alors présentes mais en très petit nombre et avec des tâches extrêmement claires. Et difficile pour elles de s’en écarter.
En 1866, elles ne sont que 7,4% dans les compagnies ferroviaires, au début du XXe siècle elles sont 10%, en 2017 elles ne sont toujours que 20,5%.
Dans cet univers ferroviaire masculin, elles se sont bâties « un petit empire » comme le dit Laurent Thèvenet, là où on leur avait laisse une place, ce sont les services sociaux. Depuis plusieurs décennies, la SNCF prend des initiatives pour essayer de faire évoluer les choses au sein du groupe notamment grâce à « SNCF mixité » qui a succédé à « SNCF au féminin ». Il y a une vraie attention portée à la lutte contre les discriminations et pour l’égalité avec également un travail dans les collèges et lycées pour faire changer le regard des jeunes femmes sur les métiers du rail.
Dans cet épisode d’Il était une voie, je suis accompagné de Laurent Thévenet, chercheur en histoire et spécialiste des assistantes sociales, et de Anne-Sophie Namblot, présidente du réseau SNCF mixité.