21 novembre 2024
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Le droit de vote des femmes, un long chemin

Il y a 77 ans, les femmes obtenaient le droit de vote. Anne-Sarah Moalic, revient sur ce long chemin démocratique entre 1870 et 1944.

Ce droit pourtant évident aujourd’hui ne l’a pas toujours été: le droit de vote des femmes.
Cette semaine dans Les racines du présent, Frédéric Mounier est aux côtés d’Anne-Sarah Moalic, historienne et autrice de « La marche citoyennes, le droit de vote des femmes en France, 1870 à 1944 » publié aux éditions du Cerf et Isabelle de Gaulmyn, rédactrice en chef de La Croix l’hebdo pour revenir sur l’histoire du droit de vote des femmes en France.

Il a fallu plus d’un siècle pour que les femmes, en 1944, à la suite des hommes en 1848, aient enfin le droit de participer à la démocratie. Ce droit qui semble aujourd’hui intrinsèque à notre société et au fonctionnement de notre démocratie n’a donc que… 77 ans !

Un combat de femmes pour les femmes

Les raisons pour refuser le droit de vote aux femmes sont diverses, cléricalisme et féminisme sont les sujets les plus évoqués. « On voit ce glissement d’une crainte contre la république qui un temps était le cléricalisme puis qui devient le féminisme » explique l’historienne Anne-Sarah Moalic.

Les femmes obtiennent le droit de vote suite à la signature de l’ordonnance par le général de Gaulle le 21 avril 1944. Certains voient ce geste comme un cadeau d’après-guerre pour les femmes, mais « le problème quand on dit que l’idée du vote des femmes et sortie du képi du général de Gaulle, c’est qu’on invisibilise complètement le combat de centaines de milliers de femmes, depuis des dizaines d’années et on a l’impression qu’un homme arrive et remplace tout ce combat féministe » interpelle Anne-Sarah Moalic.

Olympe de Gouges, une pionnière du féminisme français

Elle est souvent citée dans les ouvrages féministes comment étant la pionnière de ce mouvement. Femme de lettres, puis femme politique, Olympe de Gouges, née à Paris au milieu du XVIIème, marque encore aujourd’hui les esprits pour sa modernité. « Elle a une pensée qui est tellement large et hors de son temps qu’elle ne pouvait pas être complétement comprise à l’époque […] elle n’a pas été reprise comme modèle avant notre génération actuelle » explique Anne-Sarah Moalic.

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