A travers une série d’initiatives originales, le théâtre de la Colline, qui participe à l’opération #CultureChezNous, entend maintenir le lien avec son public.
En dépit de la fermeture des lieux culturels, le théâtre de la Colline a résolument pris le parti de maintenir un lien avec ses spectateurs.
Résultat : toute une série d’initiatives artistiques originales réunies sous un nom évocateur, « les poissons pilotes de la Colline ». « Si la santé est aujourd’hui le grand requin blanc se battant contre la maladie, qui sont alors les petits poissons pilotes qui accompagnent les squales ? Nous sommes peut-être ces petits poissons pilotes…« , écrit Wajdi Mouawad, directeur de l’établissement, dans un éditorial accessible sur le site du théâtre. Arnaud Antolinos, secrétaire général et directeur des projets au théâtre de la Colline revient sur le sens de ces initiatives.
Le théâtre de la Colline a adopté une démarche proactive par rapport au confinement : création d’un journal de confinement quotidien, lecture de théâtre ou de poésie par téléphone, multiplication des initiatives sur les réseaux sociaux…
Voyant la situation en Asie et nos collègues italiens fermer leurs théâtres les uns après les autres, nous avons été amenés à établir, comme tous les opérateurs du ministère de la Culture, un plan de continuité d’activité, qui traite principalement de questions administratives et financières.
Avec Wajdi Mouawad, nous avons tenu à ce que ce plan comporte aussi un volet artistique afin de préserver un lien avec notre public, au-delà des questions induites par la fermeture du théâtre. Il y a donc effectivement ces projets qui invitent à la créativité (l’écriture d’un journal, la mise en ligne de photos…), auxquels vient s’ajouter « Au creux de l’oreille ».
Cette opération s’inspire du théâtrophone, imaginé à la fin du 19e siècle par Clément Ader pour transmettre, en direct et à distance, la diffusion d’opéras à des abonnés par le biais du téléphone. Dans notre cas, un actrice ou un acteur partage un texte et un moment privilégié avec le spectateur ou la famille qui l’appelle. C’est un échange direct et un événement qui ne peut pas se reproduire, comme le théâtre. Seule l’unité de lieu n’est pas respectée.