Dans cet entretien, la peintre Marta Leyva met en lumière sa nouvelle série “Las mujeres de Picasso”, et permet une meilleure compréhension des coulisses de celle-ci, accompagnée d’une série de citations soulignées. L’une d’entre elles est de Pablo Picasso lui-même : « Toutes ces femmes ne posent pas comme un simple modèle ennuyeux. Elles sont prises au piège de ces fauteuils comme des oiseaux dans une cage. Je les ai moi-même emprisonnées dans cette absence de geste ». L’auteur fait référence aux portraits dans lesquels il immortalise une série de personnages féminins, derrière lesquels se cachent les identités des femmes qui, tout au long de sa vie, ont rendu son art possible, l’ont documenté ou l’ont inspiré d’une manière ou d’une autre. Toutes sont des artistes de différentes disciplines dont la vie et l’œuvre ne sont pas encore sorties de l’ombre de l’histoire de l’art.
Retracer l’histoire des femmes dans l’ombre de Picasso
Une autre citation de Marta Leyva permet de mieux comprendre la relation de l’artiste née à Malaga avec les femmes qui sont entrées dans sa vie, cette fois sous la plume de Françoise Gilot. La peintre et écrivaine, souvent décrite comme la femme qui a survécu à Picasso, le décrit ainsi dans son livre La vie avec Picasso : « Il a ordonné toutes les femmes qu’il a rencontrées et les a rassemblées dans son petit musée personnel. Mais il ne leur a pas coupé la tête, il préfère qu’un fil de vie les habite, qu’elles continuent à pousser de petits cris de bonheur ou de douleur, qu’elles fassent de petits gestes comme des poupées désarticulées, juste ce qu’il faut pour prouver qu’elles ont encore un halo de vie accroché à un fil dont il tient l’une des extrémités ». Une citation essentielle pour comprendre le dernier projet artistique de Marta Leyva.