Méduse, parfois Médusa, appelée aussi la Gorgone est, dans la mythologie grecque, l’une des trois Gorgones, avec ses sœurs Euryale et Sthéno. Ses yeux ont le pouvoir de pétrifier tout mortel qui croise son regard.
La terrifiante créature à la chevelure grouillante de serpents et dont le regard pétrifie quiconque ose la regarder devient le symbole des femmes abusées et violentées. Dans la mythologie grecque, la pauvre a accumulé les déboires : la jeune femme est violée par Poséidon, métamorphosée en vilaine gorgone par la jalouse Athéna et enfin décapitée par Persée ! Mais plutôt que de la considérer comme une victime, l’imaginaire occidental va en faire une figure dangereuse et repoussante. Au Moyen Âge, Méduse incarne le péché et la tentation – autrement dit, au regard de la morale chrétienne, la femme. À la Renaissance, elle exerce sa fascination sur les plus grands artistes comme Caravage, Léonard de Vinci ou Rubens, qui en donnent une version horrifique.
Méduse, la femme castratrice
Les siècles suivants ne lui seront guère plus favorables. Sous le prisme de la psychanalyse, elle prend les traits de la femme castratrice. Le symbole commence à se retourner dans les années 1970. Les mouvements féministes dénoncent ces incarnations monstrueuses, reflet, selon elles, de la peur ancestrale des hommes à l’égard du désir féminin.