Qui mieux que les proches de Gustave Flaubert pouvaient donner un aperçu du jeune garçon ou de l’homme qui se cachaient derrière l’illustre écrivain ? De celui qui a vécu avec ses parents dans le logement de fonction de son père, chirurgien en chef de l’Hôtel-Dieu à Rouen (Seine-Maritime), devenu aujourd’hui le musée Flaubert et d’histoire de la médecine.
C’est là, et aussi en bord de Seine au pavillon de Croisset, dernier vestige de la propriété où résida Flaubert jusqu’à sa mort, que viennent d’être mises en place quatre fictions sonores conçues par la compagnie Nadine Beaulieu dans le cadre d’une résidence aux multiples facettes au sein de la Réunion des musées métropolitains (RMM).
« Nous nous sommes appuyés sur des lettres, des écrits, des témoignages pour donner à entendre la voix de ses proches. Ils racontent son quotidien, le petit garçon qu’il était, l’adulte qu’il était en train de devenir ou l’oncle affectueux qui prit soin de sa nièce dont la mère est morte juste après sa naissance. Un drame pour Flaubert qui perdit alors sa sœur adorée », précise Nadine Beaulieu qui a tenu à la rigueur des récits tout en laissant une place à l’interprétation apportée par des comédiens locaux.