Pourquoi les femmes sont-elles longtemps demeurées « invisibles » à l’archéologie ? On peut se demander si les archéologues n’auraient pas tout simplement oublié 50% de notre lointaine histoire : celle du genre féminin ! Vincent Charpentier en discute avec Jean Guilaine.
L’archéologie du genre, (féminin ou masculin) est désormais sur le devant de la scène depuis plus d’un quart de siècle, avec ses avancées, parfois ses errements. On avait cru entrevoir la divinisation de la nature et l’émergence de grandes déesses donneuses de vie, la dualité entre la femme et le taureau, tandis que d’autres s’interrogeaient sur le caractère naturel ou culturel de la division sexuelle du travail…
Jean Guilaine « Les représentations féminines au sein des sociétés agro pastorales sont d’une infinie diversité. Cela va des représentations du corps féminin extrêmement schématisé et souvent réduit tout simplement au sexe, et, à l’extrême opposé, des représentations de femmes très plantureuses, très extériorisée physiquement. Donc, toute une gamme de représentations féminines qui montre que les artisans de ces figurines ont recherché toute une série de codes de canons qui ont pu varier en fonction du temps et des cultures. »