par À l’heure où le gouvernement cherche à inciter les filles à étudier les mathématiques et à valoriser les modèles féminins, ce roman de Sylvie Dodeller, réédité en poche, tombe à point.
L’auteur raconte le parcours de Sophie Germain (1776-1831), fille d’un commerçant et député du Tiers état qui après avoir cherché à la décourager de s’engager, dès son adolescence, dans une discipline, les mathématiques, réservée aux hommes, la soutiendra. Mais cette pionnière, nourrie par les volumes de l’Encyclopédie de la bibliothèque paternelle, est obligée pendant plusieurs années d’utiliser un nom d’emprunt, Antoine Auguste Le Blanc, pour accéder aux cours de Polytechnique, puis pour faire connaître ses travaux dans un monde entièrement masculin et correspondre avec les plus grands mathématiciens de son temps. Autodidacte, ayant appris pour ainsi dire seule les mathématiques, elle est récompensée en 1815 par le grand prix des sciences mathématiques. Pourtant cette mathématicienne, physicienne et philosophe va tomber dans l’oubli.
