La violence des femmes par l’action directe au sein de luttes politiques est un sujet trop souvent occulté, y compris dans les études féministes, même si plusieurs analyses récentes proposent des réflexions aussi importantes qu’intéressantes.
La violence politique peut être perçue par les militantes elles-mêmes comme un moyen d’exprimer une juste colère, de rendre ou de se faire justice, de transgresser les normes de genre, ou de partager la joie de la fête qu’est l’émeute. Or comme le militantisme peut aussi être perçu comme un lieu de production de travail, la question de la violence politique et militante peut aussi être abordée au regard de la division sexuelle du travail.
Les travaux de Danièle Kergoat sont particulièrement stimulants afin de comprendre de quelle manière le travail est traversé par les rapports sociaux de sexe.