À l’occasion de chaque nouvelle traduction ou adaptation, le roman refait son apparition sur la liste des best-sellers internationaux.
Un millénaire après son écriture, c’est un exploit. Mais le fait qu’une femme ait pu, à cette époque, avoir l’audace d’imaginer et d’écrire ce qui constitue le premier roman psychologique de l’histoire en est un plus extraordinaire encore.
Dans un Japon contemporain fustigé pour son absence de progrès –voire sa régression récente– en matière d’égalité des sexes et d’émancipation féminine, l’histoire de Murasaki, sorte de «Jane Austen médiévale», prend une résonance particulière. On ne connaît que peu de détails sur sa vie mais l’écrivaine n’en demeure pas moins une présence omniprésente et familière au pays du Soleil-Levant: son portrait illustre même le verso du billet de 2.000 yens.