Duchesse d’Aquitaine, reine de France puis d’Angleterre, Aliénor a connu un destin d’exception. Enterrée à l’abbaye de Fontevraud, en Anjou, la mère de Richard Cœur de Lion n’a jamais cessé de fasciner depuis le XIIe siècle. « Voyages à l’Ouest » vous raconte son histoire.
C’est le plus vaste domaine de France et, pour la première fois, il est gouverné par une femme. Née vers 1122, Aliénor n’a que 14 ans lorsqu’elle hérite de l’Aquitaine au décès de son père, Guillaume X. Le duché s’étend alors du Poitou aux Pyrénées et jusqu’à l’Auvergne. Plus riche que le roi lui-même – dont les terres dépassent de peu l’actuelle Île-de-France –, elle devient le plus beau parti de France.
Le goût de la fête
Promise à l’héritier du royaume de France, elle rencontre le futur Louis VII le jour de leurs noces à Bordeaux, le 25 juillet 1137. Couronnés la même année, les époux sont cependant mal assortis : raffinée et cultivée, Aliénor envoûte par sa beauté et sa gaîté. Un caractère à l’opposé de celui du roi, homme dévot et maladroit. Mais à la cour de France, la liberté d’esprit et le goût du festoiement de la jeune reine – elle fait notamment venir poètes et troubadours – déplaisent.