Au XIXe siècle, dans le Pays de Fougères, les femmes apparaissent souvent dans la rubrique faits divers de la Chronique. Comme victimes ou auteurs.
A priori, quand on associe femmes et faits divers, on pense d’abord que les femmes sont des victimes.
Elles le sont effectivement car au XIXe siècle, dans le Pays de Fougères comme ailleurs en France, elles n’ont pas d’existence de citoyenne. Le suffrage universel instauré en 1848 les exclue. De même le Code civil promulgué en 1804 place la femme mariée sous l’autorité du mari. L’article 213 précise même que le mari doit protection à sa femme et la femme obéissance à son mari.
Pas les mêmes droits
Ce même code stipule que l’homme et la femme se doivent fidélité, que l’adultère est un crime, mais pas de même nature selon qu’il est commis par le mari ou l’épouse. Jusqu’en 1975, la femme coupable encourt une peine de prison tandis que l’homme n’est puni que d’une amende et à condition encore que le crime ait été perpétré au domicile conjugal.
En revanche, les femmes comme les enfants mineurs peuvent ouvrir un carnet de caisse d’épargne sans autorisation de leur mari ou père et peuvent retirer des fonds à condition que le mari ou père ne s’y oppose pas.
Cet assujettissement de la femme, comme des enfants du reste, fait que nombre de maris et pères considèrent femme et enfants comme un bien.