22 novembre 2024
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Algériennes en France, l’héritage

« Algériennes en France, l’héritage » : les regards féminins de Bouchera Azzouz sur l’histoire franco-algérienne

Djamila, Samia, Dalila et Fadila ont grandi en France. Dans Algériennes en France : l’héritage, elles reviennent sur leurs parcours et ceux de leurs mères. Cette relecture de l’histoire franco-algérienne à travers les luttes des femmes pour la justice, la vérité, l’égalité et la fraternité révèle en creux celles d’autres luttes, invisibles, celles-là, pour une société plus égalitaire et plus émancipatrice. Entretien avec la réalisatrice Bouchera Azzouz.

Soixante ans après l’indépendance de l’Algérie, Bouchera Azzouz nous plonge au cœur de l’histoire franco-algérienne à travers les parcours de quatre femmes :

Djamila raconte son quotidien de militante FLN, alors jeune mariée de 16 ans, en banlieue parisienne. Un engagement qui la propulse sans transition d’adolescente à jeune femme en quête de sa propre liberté.

Samia a appris la lutte des classes, la justice et l’égalité aux côtés de son père, ouvrier automobile. Marquée par la marche du 17 octobre 1961 et par la marche des femmes du 20 octobre 1961, elle consacre sa vie à exhumer de l’oubli ces événements tragiques, tout en s’engageant dans la lutte féministe.

Dalila a un an quand elle quitte le camp de harkis où ses parents ont été enfermés, en France, de 1962 à 1973. En retraçant le parcours de ses parents, elle révèle une histoire méconnue, celle de sa mère, une héroïne invisible.

Fadila arrive très jeune en France. À 18 ans, en 1974, elle part découvrir l’Algérie, alors en proie à un élan sans précédent d’utopie socialiste. En 1978, elle revient en France avec la conviction que son combat militant, puis politique, doit se faire aux côtés de cette jeunesse issue de l’immigration qui doit trouver sa place dans une société post-coloniale.

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