4 mai 2024
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Coupe du monde féminine : où (en) sont les femmes arbitres de football en France ?

Sur les 20 000 arbitres que compte la Fédération française de football, 1 000 sont des femmes. Cette disparité s’explique par de nombreux éléments.

Pour la première fois dans l’histoire de la Coupe du monde féminine de football, la Fifa a fait appel à un trio de femmes arbitres de nationalité française pour diriger certaines rencontres de la compétition qui se déroule du 20 juillet au 20 août 2023, en Australie et en Nouvelle-Zélande. Pour cette édition, l’arbitre centrale chevronnée Stéphanie Frappart fera équipe avec ses compatriotes arbitres assistantes Manuela Nicolosi et Élodie Coppola.

Si cette nouvelle apparaît a priori comme un signe de bonne santé de l’arbitrage féminin français, elle met également en lumière l’incapacité de la Fédération française de football (FFF) à « fournir », jusque-là, à la Fifa, trois femmes arbitres pour officier sur des événements de grande ampleur.

Quelle est donc la situation actuelle de l’arbitrage féminin en France ? Quelle est la place des femmes arbitres dans le football ? Quels sont les freins qui les empêchent de faire carrière ?

La lente évolution de l’arbitrage « féminin »

À la fin des années 1960, la FFF accepte (enfin) que des femmes deviennent arbitres officielles de football. Cette entrée dans l’arbitrage ne se fait pas sans mal. Ces pionnières ne sont, par exemple, autorisées qu’à arbitrer des matchs d’enfants ou d’adolescents. Mais qu’importe, Marie-Anne Bessard, Geneviève Zak, ou encore Martine Jayais ont ouvert une porte.

En 1970, au moment où la FFF reconnaît officiellement le football féminin, cette dernière a déjà délivré le titre d’arbitre à une quinzaine de femmes. Si certaines abandonnent rapidement, d’autres, comme Antoinette Pluet ou Nicole Piveteau, se maintiennent et parviennent même à arbitrer des matchs de Seniors au niveau régional. Dix ans plus tard, en 1980, elles sont près de 120, mais aucune d’elles n’officie au-dessus du niveau local.

Dans les années 1990, la Fifa décide de confier l’arbitrage des matchs internationaux de football féminin à des femmes. Accusant un certain retard en matière de développement de l’arbitrage féminin, la FFF n’est pas en mesure de proposer la candidature d’une Française disposant des compétences nécessaires pour officier sur ces matchs.

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