Féminismes, sexualités, libertés
Actes du colloque tenu en mai 2016, Congrès de l’ACFAS, UQAM
Le désir et la sexualité ont trouvé des représentations poétiques dans l’œuvre de certaines femmes, notamment à travers la danse pour Maya Deren, « mère » de l’avant-garde américaine, ou par l’intermédiaire de voix féminines et intemporelles dans le cinéma de Marguerite Duras, voix qui rappellent son univers littéraire dans lequel « c’est par le manque qu’on dit la chose ».
D’autres optent pour la mise en scène d’une sexualité explicite et débordante, à l’exemple de Catherine Breillat. Elle se fait aussi violente et trash pour Virginie Despentes et sa collaboratrice Coralie Trinh Thi, qui ont réalisé le très controversé Baise-moi (2000). Ce film marque par ailleurs un point tournant non seulement pour le cinéma des femmes, mais pour tout un pan de la cinématographie contemporaine française associé au « cinéma extrême », aussi connu sous l’appellation « cinéma du corps » selon les recherches menées par Tim Palmer.