Les femmes gladiateurs de la Rome antique – que les spécialistes des temps modernes appellent gladiatrices – étaient peut-être rares, mais elles existaient bel et bien. Les preuves suggèrent qu’un certain nombre de femmes participaient aux jeux publics de Rome, même si cette pratique était souvent critiquée par les écrivains romains et que des tentatives furent faites pour la réglementer à travers la législation.
Dans les textes antiques, les gladiatrices sont souvent désignées par le terme ludia (interprètes féminines dans un ludi, un festival ou un divertissement) ou mulieres (femmes), mais pas souvent par le terme feminae (dames), ce qui laisse penser à certains spécialistes que seules les femmes des classes inférieures étaient attirées par l’arène. Il existe cependant de nombreuses preuves que les femmes de la haute société étaient également attirées par l’arène. Le terme gladiatrice n’a jamais été utilisé dans l’Antiquité ; il s’agit d’un terme moderne appliqué pour la première fois aux femmes gladiateurs dans les années 1800.
Les femmes qui choisissaient de descendre dans l’arène – et il semble bien qu’il s’agissait d’un choix – pouvaient être motivées par un désir d’indépendance, une chance d’accéder à la gloire et des récompenses financières, notamment la remise de dettes. Bien qu’il semble qu’une femme ait dû abandonner toute prétention à une certaine respectabilité dès qu’elle entrait dans l’arène, certaines preuves suggèrent que les gladiatrices étaient aussi bien honorées que leurs homologues masculins.