C’est une révolution génétique qui remonte à l’âge du bronze en Europe : il y a 4500 ans, notre système immunitaire a commencé à muter pour mieux résister à une propagation de maladies infectieuses, au détriment de notre protection contre d’autres types de maladies.
Une étude publiée vendredi retrace l’évolution des mutations génétiques au cours des 10 000 dernières années, à savoir depuis la période néolithique où les chasseurs-cueilleurs ont abandonné leur mode de vie nomade pour développer l’agriculture et l’élevage.
Les scientifiques ont analysé l’ADN ancien de 2300 individus européens, retrouvés au cours de diverses fouilles archéologiques, et déjà entreposé dans une base de données. Ils ont combiné ces échantillons à 500 génomes modernes et développé une méthode pour détecter et dater les variations génétiques survenues au fil du temps. Une approche fondée sur la paléogénomique, discipline qui a valu le prix Nobel de médecine 2022 au biologiste suédois Svante Pääbo.