9 décembre 2024
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Le corps du post-porn : pornographie, création, résistance et subversion des identités

Le corps du post-porn : Pornographie, création, résistance et subversion des identités – Mini-mémoire de troisième année de licence pour l’obtention du diplôme, sous la direction de M. Jean-Raphaël Bourge (septembre 2012 )

J’avais 15 ans quand j’ai vu Baise-moi. C’était lors d’une projection libre en après-midi dans une salle aux Beaux-Arts de ma ville, en Colombie. L’entrée était gratuite et non contrôlée, et je suis allée avec mon groupe d’amies. J’avais trouvé le film fort mais je me suis dit : « c’est un film français, libertin et engagé », à l’image de la France telle qu’on la voit depuis d’autres continents. Ce n’est qu’une fois que je me suis intéressée au post-porn que j’ai retrouvé ce film et que j’ai su tout ce qui s’était passé autour de lui, toute la censure et ce que le film représentait pour les réalisatrices (je n’avais aucune idée de qui elles étaient non plus).

Le corps, au-delà d’être une matière anatomique, a été l’espace de recherches et de production de savoirs sur notre existence, sur notre identité. Depuis l’Antiquité, les sages on tenté de déchiffrer la chair et d’expliquer les différences entre nos corps humains. L’espace de travail le plus important a été et reste encore l’explication et la compréhension des corps homme/ femme à partir d’une différence de sexe.

Mais être homme ou être femme est une question biologique, naturelle ? Cette binarité est-elle anatomique ou est-ce une construction sociale, politique ?

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