3 mai 2024
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La véritable histoire de la grande-duchesse Anastasia Romanov

Anastasia Romanov, la fille du tsar Nicolas II a longtemps été l’objet de fantasmes concernant sa possible survie au massacre. Un mythe alimenté par une jeune femme polonaise, Anna Anderson, qui affirmait être la grande-duchesse.

L’histoire de l’URSS s’ouvre sur un événement funeste : le tsar Nicolas II, son épouse Alexandra, et leurs cinq enfants en exil sont abattus à Iekateribourg, en Sibérie orientale, une nuit de juillet 1918. Les corps sont transportés à une vingtaine de kilomètres de la maison avant d’être brûlés et enterrés. Si les membres de la famille ont peu de chances d’avoir survécu à la tuerie, la rumeur court que l’une des filles de l’empereur, Anastasia, 17 ans, aurait échappé au massacre. Le 7 février 1920, une jeune femme est sauvée de justesse d’une tentative de suicide dans les eaux d’un canal de Berlin. Cette dernière est renommée Anna Anderson : elle n’a pas de papiers, mais clame être la grande-duchesse.

Anastasia : mythe ou réalité ?

« Ce fut longtemps un mystère ou une énigme comme il y en existe beaucoup dans l’histoire », indique Jean des Cars, historien et spécialiste des familles royales. Pourtant, l’imposture a semé le trouble pendant des années. Le témoignage de la prétendue Anastasia est renforcé par une série de rumeurs affirmant que l’adolescente a échappé au massacre. Tout d’abord, il y a ce soldat, qui affirme avoir enterré six corps, et non sept. Aussi, la jeune fille aurait été la dernière à mourir. Pour l’abattre, elle se serait vu asséner plusieurs coups de crosse par ses bourreaux. On va jusqu’à déduire qu’Ermakov (1884-1952), l’un des responsables du massacre de la famille, n’aurait pas vérifié la mort de la grande-duchesse.

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