1 mai 2024
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Le tombeau d’un chef de guerre était celui d’une cheffe !

Découverte sur l’île de Bryher, en Grande-Bretagne: le mystère autour d’une tombe vieille de 2.000 ans vient d’être levé.

Après des décennies d’interrogations sur le sexe du défunt, les archéologues de Historic England (l’institution publique chargée de la conservation du patrimoine britannique) ont enfin tiré leur conclusion: le tombeau, dans lequel on a également retrouvé une épée et un miroir, était celui d’une femme.

La découverte est loin d’être anecdotique, souligne The Guardian. À l’âge du fer, les luttes entre clans sont monnaie courante en Grande-Bretagne. Cette découverte met en lumière le rôle guerrier que jouaient les femmes de l’époque.

Son sexe déterminé grâce à l’émail de ses dents

Lorsqu’ils ont découvert la chambre funéraire en 1999, les archéologues ont d’abord essayé d’établir le sexe du défunt en utilisant des méthodes traditionnelles, telles que l’analyse ADN. Seulement, les os étant déjà trop désintégrés, l’analyse n’a rien donné. Pour leurs recherches, les scientifiques ne disposaient que de petits morceaux d’os et de dents.

Les récents progrès de la science ont tout de même permis de tirer parti de ces 150 petits grammes de restes. L’université de Californie s’est notamment concentrée sur les restes de dents, et plus particulièrement, sur leur émail.

«L’émail des dents est la substance la plus dure et la plus durable du corps humain», explique Glendon Parker, professeur associé au département de toxicologie environnementale de l’université de Californie à Davis. Or, l’émail «contient une protéine liée au chromosome X ou Y, ce qui signifie qu’il peut être utilisé pour déterminer le sexe». C’est donc en analysant les traces de protéines sur les restes de dents que les chercheurs ont calculé une «probabilité de 96% que l’individu soit de sexe féminin».

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