27 avril 2024
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L’unité « corps-esprit » selon Ernst Haeckel (1834–1919) et la crise de la médecine

Après les travaux de Paul Joseph Barthez (1734 – 1806) et ceux de Claude Bernard (1813 – 1878), (déjà exposés dans vos colonnes) nous voulons, à titre plus que symbolique et sans prétention exhaustive, relatant l’histoire de la médecine ou des sciences de l’homme, présenter l’apport d’Ernst Haeckel, médecin et philosophe.

Figure incontournable de la médecine en Allemagne, il aura lié d’emblée en une sorte d’évidence, les sciences biologiques aux sciences humaines. D’après les spécialistes, il serait aussi à l’origine du terme « écologie ».

De nos jours, nous nous étonnons que cet auteur n’ait pas eu plus d’influence dans le champ de la médecine qu’un Claude Bernard, par exemple, tous deux contemporains et avec le seul Rhin pour frontière.

Pour Haeckel il allait de soi que corps et esprit ne font qu’un. Cette unité, il la nomma « monisme ». Sans vraiment connaître cet illustre personnage, en 2000, nous nous sommes efforcés de nous affranchir d’une vision dualiste du vivant. Idéologiquement « envahissante » pour nos esprits d’universitaires, ma démarche de thésard, adoptait, sans le savoir, les visions de Haeckel développées initialement dans « Genèse des organismes ».

Au-delà de l’extrême richesse de ses travaux interdisciplinaires (publiés en français par Hachette BNF), cet auteur, ouvert aux cultures et aux humains tout en étant, peut-être, trop sensible aux souffrances humaines (pour un médecin, un rien gênant !), nous incite à poser cette question : Pourquoi cet homme a-t-il eu si peu d’influence pour entraîner la médecine vers une approche bio-psycho-anthropologique de la santé et des maladies ?

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