21 novembre 2024
histoire medecine, sante, pharmacie, femme, feminisme, culture, agenda

Une femme mariée à la résistance…

Une conférence sur Lalla Fadhma N’Soumeur a eu lieu à la bibiliothèque de lecture publique de Tizi Ouzou à l’occasion de la Journée internationale de la femme, mais elle est loin d’être occasionnelle et anodine car elle vient incontestablement remettre de l’ordre dans… l’ordre des choses.

L’auteur, Abd-El-Naceur Belaïd, chercheur en Histoire des révoltes populaires du XIXe siècle contre la colonisation et ancien ambassadeur, le dira d’ailleurs d’emblée, «Lalla Fadhma N’Soumeur est beaucoup plus que ce que l’on sait d’elle». Le décor est désormais planté: parler de cette grande femme, tout comme l’Histoire de notre pays durant cette période, au moins, nécessite de l’effort et de la prudence quant aux références abondantes des oeuvres laissées par les historiographes coloniaux dont la mission n’était pas, tout à fait, la même que celle des historiens.

«La Revue africaine est une référence utile, certes, mais il faut bien analyser car lorsqu’on écrit votre histoire on vous domine en vous dévalorisant d’où la nécessité de déconstruire le narratif colonial», affirme Abd-El-Naceur Belaïd qui explique qu’ «en plus de l‘impératif de décoloniser l‘histoire comme l’avait développé Mohand Cherif Sahli, il s’agit également de s’engager dans la déconstruction du narratif colonial», ajoute-t-il, déplorant que les travaux de beaucoup d’historiens s’en inspirent négligeant ce fait, pourtant, très important.

Pour Abd-El-Naceur Belaïd, Lalla Fadhma N’Soumeur doit être étudiée dans toute sa dimension, y compris universelle. La conférence a, d’ailleurs, été consacrée, en grande partie, à rétablir les faits souvent mal appréhendés par les historiens ainsi que certains médias. Le conférencier dira d’ailleurs que Lalla Fadhma était mariée avec la résistance.

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