par Du harcèlement sexuel à #MeToo : les discours antiféministes autour du phénomène et les appropriations ordinaires dans les forums des journaux en ligne. Mémoire de Master de Science politique de Rocio Sanhueza Repetto (Rennes)
L’année 2017 a été sans doute l’année où les femmes ont brisé le silence à propos des violences sexuelles dont elles sont victimes. Une vague de témoignages a inondé la toile après le 5 octobre 2017 lorsque les journaux américains The New York Times puis The New Yorker, publient des investigations sur diverses accusations relatives à un des producteurs les plus puissants d’Hollywood, Harvey Weinstein. Les articles rapportent qu’une douzaine de femmes accusent le producteur de viols, agressions et diverses violences sexuelles durant une période d’au moins 30 ans. Depuis lors, la question du harcèlement sexuel a bénéficié d’une forte visibilité, notamment avec la campagne #MeToo sur les réseaux sociaux.
Le hashtag a atteint 85 pays avec un total de 1.7 millions de tweets incluant le mot-clic au 24 octobre 2017, selon Twitter. Tandis que la majorité des hashtags a une vie moyenne de quelques minutes ou heures, #MeToo a été présent pendant plusieurs semaines en tant que « trending topic » (un #TT est un sujet tendance sur Twitter à un instant t. ).
La compagnie Facebook a reporté également que le hashtag a été utilisé par plus de 4.7 millions de personnes dans un total de 12 millions de posts, commentaires ou réactions, pendant les premières 24 heures suivant son apparition. Cette forte présence médiatique révèle l’envergure du phénomène.
