Le mortier remonte à l’antiquité. En effet, pour se soigner, s’alimenter ou pratiquer certains rites, l’homme était obligé de piler des graines, des végétaux, des os ou des minéraux. Le mortier (mortarium en latin) et son indispensable pilon (en latin pilare qui signifie appuyer) constituent des éléments essentiels dans l’histoire de la pharmacie.
Avec la molette, le mortier figure dans le logo ” Pharmacie International” mais depuis le Moyen Âge le mortier et la molette figuraient clairement sur les façades des pharmacies de l’époque où les apothicaires les utilisaient pour leurs préparations en pilant les produits de la pharmacopée.
Les premiers mortiers, retrouvés notamment dans les fouilles gallo-romaines, sont réalisés en pierre (granite ou marbre le plus souvent) jusqu’au 12e siècle.
À l’époque de la Renaissance (15e siècle), en Italie principalement, les mortiers sont en bronze. Et ils sont richement décorés avec des décors reproduisant des fleurs, des animaux et même des enfants. Les plus riches en possèdent avec des incrustations de pierres précieuses. Des mortiers de cette époque se retrouvent, aujourd’hui, sur le marché de l’antiquité. Un grand mortier à deux poignées, du 16e siècle, présentant les armoiries de l’apothicaire, peut valoir jusqu’à 2000 € Une splendide collection de 10 mortiers en bronze de la période Renaissance toscane (15e siècle) a, elle, été proposée dans une galerie à 12 000 €.