La journaliste et romancière est l’invitée d’Eric Delvaux et Carine Bécard pour la parution aux éditions de l’Iconoclaste de son ouvrage « Les grandes oubliées : pourquoi l’histoire a effacé les femmes ».
« Beaucoup de choses étaient fausses dans ce qu’on a appris à l’école : on vivait avec l’idée que les femmes s’étaient occupées de la maison et des enfants et donc ont été empêchées de faire des choses et de participer à l’Histoire. C’est faux et ça a même un nom, c’est le mythe de la femme empêchée », explique la journaliste et romancière Titiou Lecoq, autrice de « Les grandes oubliées : pourquoi l’histoire a effacé les femmes ». Elle confirme à ce sujet « une ébullition sur ces sujets-là ces dernières années » dans la recherche : « On est en train de redécouvrir la femme préhistorique, mais ça marche pour toutes les périodes. »
« En travaillant sur l’histoire des femmes, les historiennes sont toujours suspectées d’être militantes. Pourquoi l’histoire des femmes serait-elle militante alors que l’histoire qu’on apprend, qui est masculine et non mixte, ne serait-elle pas aussi une forme de militantisme ? », s’interroge d’ailleurs Titiou Lecoq qui regrette, par exemple, que dans les livres d’histoire de seconde générale réédités avec la réforme du lycée, on observe « une régression contre-intuitive par rapport à l’évolution de la société ».