Petite histoire du bon usage médicamenteux ou la pratique de la substitution est sujette à controverse depuis le XVIe siècle et plus récemment encore avec le recours aux « génériques ».
En 2019, la loi de financement de la Sécurité Sociale a introduit une nouvelle modalité de prise en charge des médicaments dans le but de favoriser le recours aux médicaments génériques. Cette réforme a été critiqué par l’Académie nationale de médecine car selon elle, un médicament générique »n’est pas la copie conforme » du médicament original. »Le changement d’excipient peut occasionner des réactions allergiques plus ou moins sévères ».
La controverse du « pour » ou « contre » le « générique » n’est pas récente mais existait déjà au XVIe siècle
Ce qui est historiquement intéressant dans cette controverse, c’est que les arguments avancés en faveur ou contre les génériques s’inscrivent dans le prolongement d’un type de raisonnement semblable à celui qui existait déjà au XVIe siècle. Il touche à un problème beaucoup plus vaste qui concerne la pratique de la substitution : à partir de quel seuil un changement de qualité n’est plus tolérable ? Quel critère faut-il retenir pour affirmer que deux choses différentes peuvent, du point de vue de leur usage, être considérées comme identiques ?