30 avril 2024
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Jeanne Chauvin, avocate pionnière

Pionnière du barreau en France, Jeanne Chauvin est longtemps restée méconnue du grand public malgré l’importance de son parcours et de ses combats pour l’émancipation des femmes. Pour remédier à cet oubli, les autrices Aurélie Chaney et Djoïna Amrani ont décidé de lui consacrer une riche et passionnante biographie. Entretien.

Plus qu’un parcours de combattante. Jeanne Chauvin s’est battue corps et âme pour faire des études de droit et devenir avocate malgré les moqueries et scandales nés suite à sa détermination.

Fille d’un notaire, orpheline dès l’âge de seize ans, elle obtient deux baccalauréats, en Lettres et en Sciences, et deux licences, en Philosophie et en Droit en 1890. Docteur en droit deux ans plus tard, elle devient la première femme de France à réussir cet examen.

Le féminisme à la barre

Son engagement féministe débute dès son parcours universitaire. Son doctorat est consacré à l’Étude historique des professions accessibles aux femmes. Pour elle, comme nous l’apprend le site grandsavocats.com, « l’influence de la Bible et de la religion catholique ont accru les inégalités juridiques entre hommes et femmes ». L’égalité pour la femme à la fois dans le domaine de l’éducation que dans l’accession aux professions privées et publiques sera son bâton de pélerin.e.

Elle enseignera dans plusieurs lycées parisiens pour jeunes filles, et professeur de droit elle incitera ces dernières à des carrières judiciaires.

Lorsqu’elle se présente à la Cour d’appel de Paris pour prêter serment en tant qu’avocate, elle fait face à un refus. La loi n’autorise alors pas les femmes à exercer la profession d’avocat, exclusivement masculine. Finalement, la loi de 1900 autorise enfin les femmes à plaider. Jeanne Chauvin prête serment en 1907, elle est la deuxième femme à le faire après Olga Petit, mais devient première avocate de France à tenir une plaidoirie.

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