21 novembre 2024
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Jiang Qing, la veuve de Mao

Durant tout le 20e siècle, elle a été la femme la plus puissante de Chine.

La plus haïe aussi, au regard de son rôle dans la Révolution culturelle** qui déchira le pays entre les années 60 et 70. Accusée en 1976 de haute trahison et de complot visant à renverser le gouvernement, son procès est aussi impressionnant que factice. C’est d’ailleurs l’un des rares jamais organisés par le parti communiste chinois a avoir été filmé et diffusé. Et pourtant son nom vous est sûrement inconnu : Jiang Qing.

Des noms, des surnoms, elle en a eu plusieurs : l’impératrice rouge, la sorcière aux os blancs… Mais pour l’Histoire, en Occident surtout, elle est restée la femme de son mari : Madame Mao. Peu importe ses responsabilités au sein du parti, peu importe les meurtres et arrestations arbitraires qu’elle a commandité. Non, ce n’est pas son nom à elle que l’Histoire a retenu. Madame Mao

Jusqu’au moment où, à la mort du président Zedong, les nouveaux dirigeants de la République populaire ont dû trouver un moyen d’évincer les maoïstes radicaux sans remettre en question l’héritage, et donc le nom, du fondateur du régime. Jusqu’au moment où il fallut un bouc émissaire. Là et seulement là, il fût nécessaire que Mme Mao redevienne Jiang Qing. La responsable, de tout ou presque.

Parce qu’il fallait bien une femme pour incarner toutes les horreurs, les dysfonctionnements, la perversion d’une utopie, retour sur la terrible et ambitieuse Jiang Qing.

Un récit documentaire de Juliette Prouteau.

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