Ecrivaine et révolutionnaire française (1935-2003)
Sans doute l’une des plus grandes artistes du XXème siècle, Frida Kahlo a toujours mis en avant son pays, le Mexique, et s’est attachée sa vie durant
à défendre les opprimés.
Mystérieuse, peu connue du grand public, elle saura magnifier sa souffrance et la mettre au service de son art.
// Une enfance compliquée
Dès le début de ses études, Frida Kahlo n’a eu de cesse de mettre en avant l’identité nationale du Mexique, un besoin, presqu’un sacerdoce qu’elle défendra toute sa vie.
Le 17 septembre 1925, elle a alors 18 ans, quand le bus qui la ramène de l’école sort de la route : elle est grièvement blessée au ventre, au pied et surtout au dos. Elle restera alitée durant plusieurs mois et en portera toute sa vie les séquelles et d’horribles douleurs quasi quotidiennes.
Elle profite de cette convalescence pour peindre, notamment de nombreux autoportraits, souvent en présence de ses animaux favoris.
// Engagée politiquement
En parallèle de sa carrière artistique, Frida Kahlo adhère en 1928 au Parti Communiste.
La jeune artiste prend clairement la défense des femmes mexicaines, “cette masse silencieuse et soumise“ qui subit une société encore très machiste, allant même jusqu’à afficher ouvertement sa bisexualité.
C’est à cette époque qu’elle rencontre Diego Rivera, artiste reconnu, c’est le coup de foudre. Le couple s’installera dans ce qui deviendra La Maison Bleue (La Casa Azul) où Frida vivra jusqu’à sa mort. Ensemble, ils partageront l’amour l’un pour l’autre, celui de l’art et de leur patrie commune, le Mexique.
// Un art exorcisant
En 1938 elle réalise sa première exposition à New York, montrant enfin au monde ses sources d’inspiration et son génie artistique. Sa perpétuelle souffrance n’entamera pas son optimisme débordant, que l’on retrouve tous deux dans ses oeuvres.
Ses peintures peuvent faire penser au surréalisme mais elle s’en est toujours défendue, précisant “Je n’ai jamais peint de rêves. Ce que j’ai représenté était ma réalité.“
La plupart de ses oeuvres, vulgaires ou poétiques, transcrivent son état d’esprit, lors de ses avortements ou devant l’infidélité de Diego, mais aussi sa “mexicanité“.
// Œuvres
1929 : Le bus
1932 : L’hôpital Henry Ford
1935 : Quelques petites piqûres
1940 : Autoportrait aux cheveux bouclés
1944 : La colonne brisée
1945 : Sans espoir
// Elle a dit…
“Il y en a qui naissent avec une étoile et d’autres comme des étoiles tombées par terre, écrasées, pleines de coups, et bien que vous ne vouliez peut-être pas le croire, je fais partie de celles qui sont bien tombées par terre.”
“Douleur, plaisir et mort ne sont rien de plus que le processus de la vie. La lutte révolutionnaire, dans ce processus, est une porte ouverte à l’intelligence.”
// On a dit d’elle…
“Elle est la première femme dans l’histoire de l’art à avoir repris avec une sincérité absolue et impitoyable, et on pourrait dire avec une impassible cruauté, les thèmes généraux et particuliers qui concernent exclusivement les femmes.“ (Diego Rivera, artiste)