22 novembre 2024
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La Parole conquise ou l’écriture romanesque au féminin

En ce début du troisième millénaire, une recherche sur l’écriture féminine en France est-elle encore possible ? L’importance des acquis réalisés par et pour la femme dans ce domaine et, parallèlement, le nombre considérable des études et critiques s’étant penchées sur ce sujet n’ont-ils pas puisé tous les thèmes et pistes de recherche ?

Le vingtième siècle, notamment la période post-seconde guerre mondiale, fut, en effet, le siècle de l’accès de la femme à des espaces principalement publics, jalousement protégés jusqu’alors par certaines lois et quelques comportements sociaux tels que l’acquisition du savoir et la contribution à l’activité scientifique et artistique, la vie politique (le vote, les élections, la parité au Parlement), et l’économie (gestion des biens personnels, l’accès à des postes de direction).

Ces multiples sphères étant liées, l’écriture féminine y demeure fortement attachée dans un rapport d’interaction et de causalité. Les mouvements féministes, qui ont traversé les sociétés occidentales, en Europe comme en Amérique du nord, ont rendu possible une égalité des sexes en accordant à la voix des femmes un poids non négligeable sur les scènes politique et intellectuelle tout autant. La littérature a donc joué le rôle de miroir, (mais non seulement, car vecteur aussi) de ces transformations socio politiques dont le moins qu’on puisse dire c’est qu’elles étaient révolutionnaires.

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