En librairie depuis le 13 septembre, Les Puissantes rend hommage à vingt-six femmes noires francophones qui ont marqué l’Histoire par leurs combats, leur art, mais également à travers leur sport. Parmi ces portraits, Causette a choisi de vous faire découvrir les plus (injustement !) méconnues d’entre elles.
SOLITUDE (VERS 1772 – 1802)
Rosalie, plus connue sous le surnom de Solitude, est une ancienne esclave et résistante guadeloupéenne. Elle s’est fait connaître pour avoir participé, en étant enceinte de plusieurs mois, à toutes les révoltes contre l’esclavage sur son île. Ce qui fait d’elle une figure emblématique du combat anti-esclavagiste en France. En 1999, une statue de Solitude a été érigée boulevard des Héros dans la commune des Abymes, en Guadeloupe. Depuis mai 2022, Solitude a une autre statue à son effigie. Elle se trouve dans le jardin du 17e arrondissement de Paris qui porte déjà son nom. C’est la première statue d’une femme noire à Paris.
NDATÉ YALLA MBODJ (1810 – 1860)
Dernière reine du royaume du Wallo (ancien Sénégal), Ndaté Yalla Mbodj est une héroïne des luttes contre la colonisation française en Afrique de l’Ouest, au XIXe siècle. Dans cet ouvrage, on apprend que cette résistante était une Linguère, titre donné à la mère ou la sœur du Roi. Un terme qui peut signifier reine ou princesse en wolof ou en sérère (langues parlées au Sénégal). Alors que les tensions entre le royaume du Wallo et la France sont palpables, dès 1847, Ndaté Yalla Mbodj n’hésite pas à tenir tête aux colons français et à les déstabiliser en organisant des pillages par exemple.