21 novembre 2024
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Une prothèse de main vieille de 400 ans

La ville historique de Freising en Allemagne a été le théâtre d’une révélation archéologique significative. Des experts ont découvert un squelette médiéval équipé d’une prothèse de main métallique, attestant des compétences médicales avancées de l’époque. Cette trouvaille, datant d’une période marquée par de nombreux conflits, suggère une réponse innovante aux blessures de guerre et met en lumière la capacité de résilience des sociétés anciennes face aux défis médicaux.

L’histoire médicale, bien que souvent documentée à travers des textes anciens, révèle parfois ses secrets de manière inattendue. Au cœur de l’Allemagne, la ville de Freising, riche de son histoire médiévale, vient de livrer un témoignage inédit sur la vie et la médecine de ses habitants d’antan. Lors de travaux de canalisation près de l’église paroissiale de Saint-Georges, des archéologues ont mis au jour un squelette datant du Moyen Âge, équipé d’une prothèse de main en métal. Selon les experts, l’individu, un homme âgé de 30 à 50 ans, aurait vécu entre 1450 et 1620. Cette découverte montre que même à cette époque, les médecins cherchaient des moyens d’améliorer la vie des amputés. La découverte a été relayé dans un communiqué de presse de l’Office bavarois pour la protection des monuments.

La technologie de la prothèse : un reflet de l’ingéniosité médicale de l’époque

La prothèse retrouvée sur le squelette est un chef-d’œuvre de technologie pour son temps. Selon les archéologues, les restes de la main se trouvaient dans une « construction sophistiquée en fer et en métaux non ferreux ». Elle se distingue par sa conception détaillée. Elle est composée de quatre doigts métalliques, chacun façonné à partir de fines feuilles de métal, et fixés de façon rigide, sans articulation.

Ces doigts reproduisent fidèlement la forme et la disposition des vrais doigts. Le Dr Walter Irlinger, expert de l’Office bavarois de protection des monuments, précise que cette prothèse était probablement fixée sur le moignon de l’individu à l’aide de sangles, assurant ainsi un maintien solide et confortable pour l’utilisateur. Apparemment, la construction était recouverte de cuir et un restaurateur a trouvé du tissu froissé à l’intérieur des doigts. À l’intérieur de la main de fer se trouve un textile semblable à de la gaze. Il devait probablement être utilisé pour rembourrer le moignon de la main.

Cette découverte souligne l’aptitude des médecins de l’époque à concevoir des solutions adaptées, même face à des défis médicaux complexes. L’Office d’État bavarois pour la préservation des monuments souligne : « Cette découverte est quelque chose de spécial, même pour les archéologues expérimentés ».

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