Des femmes de Notre-Dame, on ne connaît guère que la Vierge Marie, pour qui elle a été édifiée, et la rebelle Esmeralda de Victor Hugo. Entre la sainte et l' »incarnation du Diable », d’autres femmes ont apporté leur pierre à l’édification du monument le plus visité d’Europe, comme à bien d’autres chefs-d’oeuvre architecturaux du Moyen Âge.
Ignorées ou oubliées… Encore une fois les femmes s’effacent ou plutôt sont effacées des livres d’histoire. Avec l’incendie de Notre-Dame de Paris sont parties en fumée des centaines de milliers d’heures de travail d’ouvriers mais aussi d’ouvrières et d’artisanes. Car les femmes, elles aussi, ont contribué à l’édification de ce chef-d’oeuvre d’architecture et d’artisanat à l’immense dimension spirituelle.
Difficile, pourtant, de distinguer les personnages féminins dans les archives et autres sources, même quand celles-ci sont conséquentes – ce qui n’est pas le cas pour la construction de Notre-Dame, alors que les chantiers en Provence, en Italie ou en Espagne, par exemple, sont, eux, bien documentés. Dans tous les cas, on devine les femmes sans les voir – elles n’ont pas de nom.