30 avril 2024
histoire medecine, sante, pharmacie, femme, feminisme, culture, agenda

Pourquoi a-t-on écarté les sages-femmes de la médecine à la fin du Moyen Âge ?

À la fin du Moyen Âge, la médecine devient une science, une institution, un champ réservé aux hommes… Ça n’a donc pas toujours été le cas, la preuve avec les sages-femmes ! Mais qui étaient-elles ? Quel pouvoir détenaient-elles ? Et pourquoi les a-t-on exclues ?

La progressive exclusion des femmes

« Au Moyen-Âge, dans le champ de la médecine, on distinguait le savoir et la pratique. La médecine était essentiellement pratiquée au sein des monastères par les moines, qui étaient comme des guérisseurs. Puis vont se constituer des écoles de médecine comme celle de Salerne : on va donc commencer à cesser de distinguer les deux et comprendre que la technique s’acquiert et se perfectionne par le savoir et inversement. Mais c’est avec la création des universités, notamment celle de Paris, que la médecine va recevoir ses lettres de noblesse. Or, les universités excluent les femmes. » Julie Pilorget

Une vision archaïque du corps féminin

« Les femmes ont toujours été présentes dans l’exercice de la médecine, plus précisément dans les médecines dites de femmes. Ça concerne les accouchements mais aussi les maladies qui touchent les organes féminins comme les seins ou le sexe. Il faut aussi rappeler qu’on se situe dans un mode de pensée hérité d’Hippocrate, qui pensait la femme comme un homme manqué : l’utérus serait un pénis inversé et les ovaires des testicules etc. Même si elles ne connaissent pas la médecine en tant que science, de nombreuses sages-femmes vont s’installer dans les villes et dans les campagnes, notamment durant la peste noire. » Julie Pilorget »Les femmes ont toujours été présentes dans l’exercice de la médecine, plus précisément dans les médecines dites de femmes. Ça concerne les accouchements mais aussi les maladies qui touchent les organes féminins comme les seins ou le sexe. Il faut aussi rappeler qu’on se situe dans un mode de pensée hérité d’Hippocrate, qui pensait la femme comme un homme manqué : l’utérus serait un pénis inversé et les ovaires des testicules etc. Même si elles ne connaissent pas la médecine en tant que science, de nombreuses sages-femmes vont s’installer dans les villes et dans les campagnes, notamment durant la peste noire. » Julie Pilorget

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