Catherine Parr fit plus que de se contenter de survivre à son terrible époux. Elle façonna l’avenir du royaume et prépara le futur règne d’Élisabeth Ire.
« Divorcée, décapitée, décédée ; divorcée, décapitée, rescapée » : cette rime a aidé des générations d’étudiants de l’Histoire royale britannique à se souvenir du sort des six épouses d’Henri VIII.
L’Histoire se souvient peut-être de Catherine Parr, sixième épouse du monarque, comme d’une femme tout juste « rescapée » de son mariage, mais sa vie, qui fait aujourd’hui l’objet d’un film biographique, Firebrand, avec Alicia Vikander et Jude Law, ne commença, ni ne se termina avec le roi d’Angleterre. Catherine Parr fut une érudite douée et une reine capable qui contribua grandement à façonner l’avenir de son royaume.
La reine réticente
Née en 1512, Catherine Parr apprit à apprivoiser la pouvoir par elle-même dès son plus jeune âge. Sa mère, Maud, qui était dame d’honneur de la reine Catherine d’Aragon, la première épouse d’Henri VIII, comprenait toute l’importance de l’éducation, en particulier pour les filles. Ainsi, elle conçut une éducation humaniste pour sa fille : latin, français, études religieuses et mathématiques étaient probablement au programme pour elle.
Le sort qui attendait Catherine était le même que pour la plupart des filles de l’aristocratie : le mariage. À l’âge de 31 ans, elle était déjà deux fois mariée et deux fois veuve. Son premier mari, Sir Edward Burgh, mourut en 1533 après quatre ans de mariage. John Neville, son deuxième mari, avait dix-neuf ans de plus qu’elle et mourut en 1543.






