Imaginez un appartement coquet, figé dans le temps, où la poussière s’est faite sédiment, où les rideaux n’ont pas dansé depuis des décennies… et au centre, une femme assise paisiblement dans son fauteuil, une tasse de thé posée à côté d’elle. Une scène presque banale… si ce n’était pour les 42 années écoulées depuis sa mort.
Bienvenue dans l’un des mystères les plus glaçants de Zagreb : l’histoire d’Hedviga Golik, la femme qui a disparu sans bruit et n’a été retrouvée qu’une fois devenue momie.
Qui était Hedviga Golik ?
Née en 1924 à Rijeka, alors dans le Royaume de Yougoslavie (aujourd’hui en Croatie), Hedviga Golik était infirmière de profession. Dans les années 1960, elle s’installe dans un petit appartement mansardé de 13 m², situé dans le quartier de Medveščak à Zagreb. Isolée des autres habitants de l’immeuble, elle menait une existence discrète, marquée par la solitude et des relations difficiles avec sa famille et ses voisins.
Selon les témoignages, elle était perçue comme excentrique, parfois sujette à des accès de colère, et souffrait possiblement de troubles psychiques, ce qui a accentué son isolement.
Une disparition passée inaperçue
En 1966, Hedviga Golik prépare une tasse de thé, s’installe devant sa télévision… et décède, probablement de causes naturelles, à l’âge de 42 ans.
Son appartement, situé au dernier étage et sans voisin direct, devient alors un tombeau silencieux. Elle avait confié à certains qu’elle voulait partir pour un long voyage, alimentant la rumeur qu’elle aurait rejoint une secte en Macédoine. Sa disparition ne suscite guère d’inquiétude : les voisins pensent qu’elle a quitté la ville, et aucune famille ne se manifeste.






