1 mai 2024
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Hildegarde de Bingen, la première naturopathe de l’Histoire

Guérisseuse, abbesse, femme politique, érudite et compositrice, Hildegarde de Bingen a été tout cela à la fois, au Moyen-Age ! Dans ce récit inédit, Virginie Girod vous raconte la vie bien remplie de cette figure singulière du XIIème siècle.

Née en 1098 dans le diocèse de Mayence en Allemagne, Hildegarde de Bingen n’est pas une enfant comme les autres. Elle a des visions. Un jour, elle prédit la couleur exacte d’un veau qui n’est pas encore né parce qu’elle l’a vu dans sa tête. Sa famille place rapidement cette jeune fille particulière au monastère bénédictin de Disibodenberg, où elle reçoit une solide éducation. Sa passion, c’est la botanique ! Hildegarde s’intéresse aux propriétés des plantes en vue de fabriquer des remèdes et acquiert bientôt une solide réputation de guérisseuse.

En filigrane, on comprend bien que Hildegarde de Bingen connaît les antiques théories médicales comme la théorie des humeurs. Pour bien se porter, il faut trouver une sorte d’équilibre et lorsqu’on est malade, il faut que le corps retrouve son équilibre. Par exemple, elle considère que la framboise est froide et qu’elle lutte donc contre la fièvre. Que l’épeautre améliore le sang et « met de allégresse dans l’esprit des hommes ». La pomme quant à elle nettoierait l’intestin. On sait maintenant que ce fruit est bon pour lutter contre le cholestérol…

Vers l’âge de 42 ans, elle a une nouvelle apparition. Dieu l’enjoint à écrire ses visions et le savoir qu’elle a accumulé. Hildegarde de Bingen rédige donc le Scivias où elle explique l’histoire sainte, la morale, la manière de prier et les sacrements. Son ouvrage est reconnu dans le monde religieux, à tel point que quelques pages en sont lues lors du concile de Trêves de 1147. Hildegarde écrit alors d’autres ouvrages, dans lesquels elle consigne ses recettes médicinales.

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