Aucune femme ne faisait partie des inculpés au procès de Nuremberg, elles étaient pourtant des milliers à embrasser l’idéologie mortifère du Troisième Reich.
Pour décider du sort des criminels nazis, ont été organisés les premiers procès internationaux de l’histoire: le plus connu est celui de Nuremberg, qui s’est étendu du 20 novembre 1945 au 1er octobre 1946. Or, aucune femme n’y a été jugée.
Elles étaient pourtant nombreuses à embrasser l’idéologie mortifère du Troisième Reich. D’ailleurs, à l’occasion des élections législatives de juillet 1932, les femmes allemandes, qui votaient depuis 1918, ont apporté près de 7 millions de voix au Parti national-socialiste des travailleurs allemands d’Adolf Hitler. Et elles ont joué un rôle déterminant dans la construction et le fonctionnement du régime.
Aussi violente qu’un homme
Parce que le nazisme n’est pas qu’une histoire d’hommes, et parce que le mal n’est pas inné, le parcours d’Irma Grese, gardienne dans plusieurs camps d’extermination, interroge sur l’origine de la violence et l’efficacité d’un endoctrinement mortifère: comment cette si jeune femme (elle commence à travailler dans les camps à 19 ans) qui se rêvait infirmière s’est-elle transformée si vite, si bien, en bourreau ? A-t-on sous-estimé la place et donc la responsabilité des femmes dans le Troisième Reich ?