9 octobre 2024
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L’affaire Ginette Bac, ou l’histoire oubliée de la légalisation de la contraception

En 1953, la petite Danielle Bac, 8 mois, meurt dans son lit. C’est ce malheureux fait divers qui permettra à la pilule contraceptive d’être autorisée en France seize ans plus tard.

L’actualité récente, notamment la pénalisation de l’avortement dans certains États américains, montre bien que le droit ne reste jamais bien loin du ventre des femmes. En France, des figures comme l’avocate Gisèle Halimi ou la ministre de la Santé Simone Veil, qui se sont battues pour le droit à l’avortement, sont bien connues. Mais il y a un autre combat au moins aussi important, fondamental, que l’histoire n’a pas retenu: celui en faveur de la contraception. Pourtant, c’est grâce à elle que les femmes ont pour la première fois pris le contrôle de leurs corps.

Un procès en particulier va réunir deux femmes que tout oppose, et c’est cette rencontre qui va permettre, des années plus tard, la légalisation de la contraception en France. Ginette Bac et Marie-Andrée Lagroua Weill-Hallé forment cet improbable binôme: la première est une femme d’origine modeste, accusée avec son mari, en 1953, d’être responsable de la mort de l’un de ses nombreux enfants; la seconde est une gynécologue bourgeoise, cofondatrice de ce qui deviendra le Planning familial. À elles deux, elles vont changer la loi.

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