Dans une interview pour Sciences et Avenir, la philosophe de la médecine Juliette Ferry-Danini revient sur son enquête sur le Spasfon, et ce qui fait du médicament un exemple historique de l’ignorance de la médecine lorsqu’il s’agit de la santé des femmes.
Le Spasfon, ou phloroglucinol, est une petite pilule rose que l’on retrouve dans les trousses à pharmacie d’une majorité de femmes françaises. Familier lorsqu’on a des règles douloureuses, ce médicament est prescrit 7 fois sur 10 comme antispasmodique pour apaiser les crampes menstruelles liées à ces douleurs ou à l’endométriose par exemple.
Pourtant, aucun essai clinique ne soutient son efficacité pour cette indication. Dans son essai Pilules roses, Juliette Ferry-Danini, Maîtresse de conférences en philosophie à l’Université de Namur (Belgique) retourne aux origines du médicament pour tenter de comprendre l’origine de cette carence.
Mais plus que l’histoire spécifique d’un médicament français, l’exemple du Spasfon semble caractéristique de l’oubli des femmes en médecine et dans l’industrie du médicament. Juliette Ferry-Danini répond aux questions de Sciences et Avenir sur ces sujets.






