En 1726, l’Angleterre est secouée. Une femme illettrée du nom de Mary Toft prétend accoucher… de lapins. La nouvelle se propage rapidement, captant l’attention des médecins les plus éminents du royaume et même du roi George Ier. Pendant plusieurs mois, cette affaire intrigue, choque et fascine tout le pays. Mais derrière cette supercherie, se cache une histoire bien plus sombre, révélatrice des inégalités sociales et du statut des femmes dans la médecine du 18e siècle.
Une imposture qui défie la science
Tout commence en septembre 1726, à Godalming, un village du Surrey. Mary Toft, une jeune femme pauvre, affirme avoir fait une fausse couche un mois plus tôt. Peu après, elle commence à accoucher de morceaux d’animaux : des pattes de chat, des fragments de chair informe, puis – de manière de plus en plus spectaculaire – de bébés lapins morts. L’obstétricien local, John Howard, est fasciné. Persuadé d’être témoin d’un phénomène médical extraordinaire, il envoie des rapports détaillés aux plus grands médecins de Londres.
La rumeur parvient jusqu’au roi, qui dépêche son chirurgien personnel, Nathaniel St. André, pour enquêter. Lorsqu’il assiste à l’accouchement d’un quinzième lapin, il est convaincu. Selon lui, Toft est la preuve vivante d’une théorie populaire de l’époque : « l’impression maternelle », selon laquelle les émotions et expériences d’une femme enceinte peuvent influencer le développement du fœtus. Selon Toft, cette femme aurait été effrayée par un lapin alors qu’elle travaillait aux champs, ce qui, selon cette croyance, aurait altéré sa grossesse.age rapidement, captant l’attention des médecins les plus éminents du royaume et même du roi George Ier. Pendant plusieurs mois, cette affaire intrigue, choque et fascine tout le pays. Mais derrière cette supercherie, se cache une histoire bien plus sombre, révélatrice des inégalités sociales et du statut des femmes dans la médecine du 18e siècle.






