Parmi les 83 personnalités honorées, elles ne sont qu’une poignée à avoir rejoint ce lieu emblématique, dont Élisabeth Borne voudrait modifier la devise.
«Aux grands hommes, la patrie reconnaissante» : inscrite sur la façade du Panthéon depuis le XIXe siècle, cette devise pourrait prochainement être quelque peu modifiée. La ministre de l’Éducation nationale a en effet relancé le débat ce mercredi lors de sa conférence de presse consacrée à la rentrée scolaire. Élisabeth Borne s’est dite favorable à une modification de la devise.
Une manière de s’attaquer aux «symboles», selon l’ancienne première ministre qui a rappelé que tous les panthéonisés n’étaient pas des hommes, citant «Marie Curie, Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Germaine Tillion, Simone Veil, Joséphine Baker», même si les femmes demeurent largement minoritaires. Aujourd’hui, seules six femmes ont aujourd’hui reçu les honneurs de «la patrie reconnaissante».
Depuis la panthéonisation de Voltaire et Rousseau durant la Révolution, 74 hommes y ont été admis. L’arrivée des femmes est quant à elle très récente. Il a fallu attendre jusqu’en 1995 et l’entrée de Marie Curie aux côtés de son époux, Pierre, décidée par François Mitterrand. Elle devient alors la première grande femme honorée par la Nation. Sophie Berthelot, inhumée sur demande de la famille auprès de son mari, le chimiste Marcellin Berthelot, entré en 1907, est généralement considérée comme un cas particulier.
Il faudra encore patienter vingt ans pour que deux nouvelles femmes, Germaine Tillion et Geneviève de Gaulle-Anthonioz, soient panthéonisées sous la présidence de François Hollande en 2015. La cérémonie est l’occasion de rendre hommage à toutes les femmes ayant pris part à la Résistance.
